La Doma India en Argentine

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Le pays du cheval :
Avec plus de 6 millions de chevaux sur son territoire, l’Argentine est le pays du cheval par excellence. Les gauchos, ces gardiens d’immenses troupeaux de la Pampa, passent depuis des siècles leurs journées sur le dos de leur compagnon de route. Aujourd’hui, si le travail du gaucho a été remplacé par des automobiles et des machines industrielles, les traditions gauchescas perdurent.
Ils honorent des valeurs de courage, honneur et liberté et manient leur monture comme nul autre pareil lors de compétitions équestres.

Le Gaucho

Le gaucho, homme simple et rude, farouche et brave, est considéré comme le maraudeur de la pampa. Hélas, jusqu’au XIXe siècle, il garde une connotation négative, puisqu’il pratique la contrebande de cuir par exemple, et est parfois considéré comme un hors-la-loi, employant ses propres règles et méthodes de justice. Il ne travaille pas, c’est un nomade à cheval, solitaire ou en petit groupe, mais toujours accompagné de son facón (un couteau), de son lazo et parfois d’une femme, la china.

Le Criollo

Le criollo est devenue une race à par entière, celle du cheval argentin. Issu de croissements entre les chevaux des Conquistadors espagnols ; des chevaux de pure race espagnole et des chevaux Barbes d’Afrique du nord, ils sont connus pour être docile, indépendant et courageux. Il est depuis toujours monté par les gauchos pour diriger les bovins dans les grandes étendues de la Pampa mais aussi, plus actuellement, pour les rodéos festifs et les randonnées équestres. Très à l’écoute, c’est probablement pour cela que la doma india leur va si bien !

© Argentina Excepcion

La doma, du verbe domar, signifie en espagnol dresser, pour dresser un cheval… Pourtant la doma india, dont la connexion avec cheval est empruntée aux figures équestres indiennes de l’époque, est bien plus qu’un simple dressage. En effet, c’est au cours de nombreuses heures passées à comprendre le cheval et à le rassurer qu’un tel exploit est possible. Aujourd’hui, quelques passionnés de la pampa argentine pratiquent avec leurs chevaux ce dressage, pour un moment d’intense complicité.

La démonstration

Dans un champ, le cheval, bien souvent une jument car plus attentive, est détendue. On sent bien qu’elle a une confiance absolue dans ce que l’homme, le chuchoteur, va lui demander. Après un échange entre les deux êtres et quelques pas sur le paddock, le dresseur enlève le filet de son compagnon. Celui-ci est alors libre comme l’air mais semble vouloir rester là, proche de son maître.

Sans selle, il y a simplement une sangle avec deux poignets qui habille le destrier. Pendant 20 minutes, parfois plus, ils vont former un véritable duo. Après s’être levé sur la croupe de son cheval confiant, l’homme, à cru et pieds nus, prend le museau de son cheval et courbe doucement son encolure. Le cheval comprend alors qu’il faut se coucher.

Lentement, les deux glissent vers le sol. Le cheval est alors sur le sol, il est paisible, ne cherchant pas à se relever en entendant un bruit intrus. C’est une première prestation impressionnante quand on sait que le cheval ne se couche presque jamais puisqu’il est considéré comme une proie et non comme un prédateur.

Une fois couchée, le maitre, d’un naturel époustouflant, s’étend sur son cheval et lui susurre quelques mots à son oreille. Il l’embrasse, le rassure, même si le cheval ne semble ne pas en avoir besoin pour se sentir à l’aise, pourtant entouré d’une foule de petits et grands ! Le cavalier se met ensuite de tout son long entre les membres de son cheval, qui, toujours couché, accepte sans aucune difficulté les manipulations de son compagnon.
Le cheval est maintenant couché, mais sur le dos, les quatre membres en l’air ! Toute en douceur, le maitre détend ses postérieurs, pour permettre au cheval d’avoir le meilleur équilibre qui soit. Puis l’athlète, appuyé sur les antérieurs de sa monture, fait un poirier. C’est là un spectacle captivant, où il réussit une figure athlétique avec succès et cela en appui sur le corps de l’animal !
Tous deux ne forment plus qu’un et cette complicité donne des frissons.

Un exercice qui demande complicité et grand calme © Argentina Excepcion.com

Après avoir redressé son cheval, qui se retrouve de nouveau sur ses quatre sabots, il joue une fois de plus avec lui, posant son sabot sur son torse, grimpant sur sa croupe, lui faisant faire la révérence et bien d’autres choses. Le cheval connaît son cavalier, le cavalier connaît si bien son cheval qu’il peut tout lui faire faire.

Cette alchimie avec le cheval, après des mois et des mois de pratique, ne laisse pas indifférent. Plutôt qu’un domptage, c’est une danse !

Retrouvez plus d’information sur le site de l’agence de voyage Argentina Excepción :
www.argentina-excepcion.com